QUE REPRÉSENTENT LES NUMÉROS SUR LES MAILLOTS ?

Initialement les numéros faisaient référence au poste qu’occupait le joueur : Le 1 pour le gardien, le 2 et 3 pour les latéraux, 9, 10 et 11 pour les joueurs offensifs. Les numéros dépassant 11 étant pour les remplaçants.

En effet jusqu’au début des années 1990, les noms des joueurs ne sont pas floqués sur les maillots. Ainsi le numéro servait à savoir le poste du joueur.

Même si beaucoup choisissent leur numéro en fonction de leur poste (6 pour le milieu récupérateur par exemple), aujourd’hui il n’est pas rare de voir un titulaire avec un numéro supérieur à 11. Seule en Coupe de France, la tradition est respectée.

A rappeler aussi que lorsqu’un joueur choisit un numéro il le garde toute la saison et ne peut le changer. Alors que signifient donc ces numéros ?

Des exceptions ?

Le numéro 14 d’apparence si banal, correspond pourtant au numéro du grand J. Cruyff. Alors qu’il est encore à l’Ajax, l’attaquant néerlandais porte le numéro 9. Cependant, Cruyff doit échanger d’urgence, avant une rencontre, son maillot (n°9) avec son coéquipier qui ornait le 14, le match se soldant par une victoire contre l’ennemi juré, le PSV, l’Ajacide décida de le garder par superstition.

Lors de la coupe du Monde 1974, l’équipe nationale hollandaise a aussi dérogé à la règle. En effet le sélectionneur de l’époque, décide d’attribuer les numéros de maillots par ordre alphabétique. De fait le gardien se retrouve avec le numéro 8, et le seul à déroger à la règle est justement J. Cruyff qui garda son numéro fétiche le 14.

Une question d’hommage ?

Aujourd’hui, plusieurs joueurs reprennent le numéro de leurs idoles ou alors de leurs camarades pour les honorer.

Le jeune néerlandais et fils d’un grand footballeur, J. Kluivert, revêtit à l’AS Roma, le numéro 34 en hommage à son ancien coéquipier de l’Ajax, A. Nouri tombé dans le coma après un accident cardio-vasculaire en 2017.

On le sait aussi, l’idole d’A. Griezmann est D. Beckham, et de nombreuses habitudes de l’international français font référence au joueur anglais. Les manches longues sur le maillot, les différentes coupes de cheveux, mais aussi le célèbre numéro 7 que porte l’actuel joueur du FC Barcelone.

Moins connu, S. Ramos porte en équipe nationale le numéro 15, alors qu’il est habitué au 4 en club. La raison : Le 15 appartenait à son ex coéquipier en club et en sélection, A. Puerta, décédé prématurément suite à un problème cardiaque. Après sa disparition, Ramos endosse le numéro de son défunt ami.

Une question personnelle ?

À l’inverse certains footballeurs arborent des numéros pour des raisons personnelles. On peut notamment prendre comme exemple le jeune joueur français évoluant actuellement au Bayer Lerverkusen M. Diaby qui porte le numéro 19 en référence à son quartier d’origine, le 19ème arrondissement de Paris.

Ou encore le célèbre numéro 80, qu’avait choisi Ronaldinho à son arrivée à l’AC Milan. Mais à quoi correspondait-il ? Tout simplement à son année de naissance, 1980.

Idem pour le jeune gardien italien G. Donnarumma né en 1999, qui endosse donc le chiffre 99 sur son dos.

Une question d’honneur ?

Enfin, pour de nombreux joueurs le numéro signifie beaucoup. Par exemple, en tant que gardien, obtenir le numéro 1 signifie qu’on est le titulaire de l’équipe, presque indiscutable. C’est pourquoi quasi-tous les grands gardiens ont ou ont eu le 1 dans le dos.

Autre exemple, porter le numéro 10 est un privilège, la plupart du temps cela veut dire que le jeu tourne autour du joueur en question, il devient le « chef d’orchestre ». Pelé, M. Platini, D. Maradona, Z. Zidane, L. Messi, ou encore Neymar, tous ces joueurs sont des artistes du football et tous ont arboré le 10. Ainsi posséder ce numéro symbolique, est synonyme d’être une pièce maitresse de l’équipe.

Source : L'Equipe, Wikipédia, SoFoot, Passed.

Tibor Turpin